L’otarie des Galápagos

L’otarie des Galápagos (Zalophus wollebaeki) est l’espèce de pinnipède la plus facilement observable de l’archipel. Endémique des Galápagos, on peut souvent la voir sur les plages de l’île se prélassant sur le sable doré ou s’amusant dans l’eau. Elle est également aisément observable en pratiquant la plongée en apnée. Les jeunes otaries s’approchent volontiers pour jouer avec les bulles des plongeurs. Bien qu’elle ressemble à l’otarie de Californie, avec laquelle elle a d’abord été classée comme une sous-espèce, on peut la distinguer par sa taille, la morphologie de son crâne et son comportement. Les mâles adultes de l’otarie des Galápagos pèsent environ 250 kg, tandis que les femelles pèsent entre 50 et 100 kg. À la naissance, les otaries des Galápagos sont de couleur brun-noir et deviennent brun pâle entre 3 et 5 mois.

 

 

Fiche technique de l’otarie des Galápagos

Nom commun Otarie des Galápagos
Nom scientifique zalophus wollebaeki
Classification Mammifère – carnivore – Famille des Otariidae
Durée de vie moyenne en milieu sauvage 15 et 24 ans
Taille 1,5m à 2m pour les femelles, 2m à 2,5m pour les mâles
Poids 50 à 100 kg pour les femelles, 200 à 250 kg pour les mâles
Statut (liste rouge UICN) En Danger (EN)
Une otarie des Galápagos (Zalophus wollebaeki) joue sous l’eau – © Frédéric Larrey

 

Étymologie

Le genre Zalophus tire son nom du grec “za”, préfixe intensif, et “lophos”, signifiant “grande crête”, évoquant ainsi une caractéristique distinctive. Quant au nom d’espèce “wollebaeki”, il rend hommage au zoologiste norvégien Alf. Wollebaek. Celui-ci a exploré les îles Galápagos lors de l’expédition scientifique norvégienne en 1925 et a réalisé d’importantes études, notamment sur différentes espèces d’otariidés. Il est également l’auteur de la collecte du crâne qui a servi d’holotype pour cette espèce.

 

Otarie des Galápagos sur l’île Bartolomé – © Xavier Amigo

 

 

Distribution

Initialement, cette espèce était exclusivement répertoriée en Équateur. Cependant, des observations récentes l’ont également identifiée au Costa Rica. Désormais, on peut l’observer sur pratiquement toutes les îles de l’archipel. Les principales colonies se trouvent sur les îles orientales, notamment San Cristóbal et Española. Quelques observations ont été enregistrées le long de la côte continentale de l’Équateur, bien que celles-ci demeurent rares. Depuis 1986, une petite colonie s’est établie sur l’Isla de la Plata, située dans le parc national Machalilla, province de Manabí (Aurioles et Trillmich, 2008). Par ailleurs, cette espèce a également été repérée sur l’île Cocos au Costa Rica. Cependant, aucune reproduction n’a encore été observée dans ces sites en dehors de l’archipel.

Otarie des Galápagos jouant dans l’eau – © Xavier Amigo

 

 

Alimentation

Les otaries des Galápagos se nourrissent principalement de poissons benthiques et pélagiques, tels que Paralabrax sp. et Selar sp., ainsi que de céphalopodes. Elles se nourrissent également de poissons épipélagiques, tels que les sardines (Sardinops sagax), les harengs et les anchois. Les femelles plongent à la recherche de nourriture, souvent en journée et dans des eaux peu profondes. Leur régime alimentaire peut varier en fonction du climat changeant et des effets négatifs du phénomène El Niño, qui les obligent à modifier leurs habitudes alimentaires en cherchant leur nourriture en profondeur. On a constaté des différences dans le régime alimentaire des espèces situées à l’est et à l’ouest des îles, en raison des variations importantes des courants entourant l’archipel, transportant une grande diversité de nutriments selon les périodes et les emplacements. Les otaries des Galápagos peuvent se nourrir aussi bien de jour que de nuit, contrairement à l’otarie à fourrure des Galápagos, qui se nourrit principalement la nuit.

Bain de soleil de deux otaries sur une plage des Galápagos – © Xavier Amigo

 

 

Reproduction

Les otaries des Galápagos sont polygames, et les mâles établissent des territoires de reproduction appelés “harems”, tant sur terre que dans les eaux peu profondes. Le temps d’appropriation d’un territoire des otaries des Galápagos varie entre 10 jours et 3 mois. La période de reproduction s’étend généralement de juin à janvier selon les îles de l’archipel. En général, la copulation a lieu dans l’eau. L’espèce atteint sa maturité sexuelle entre 5 et 6 ans. La période de gestation dure environ 11 mois. Les petits restent dépendants de leur mère pendant environ 1 an. Les otaries des Galápagos peuvent se reproduire tous les 2 ou 3 ans, malgré un cycle de reproduction annuel, en raison de la longue période de dépendance des jeunes. Durant la première semaine, le jeune est constamment assisté par sa mère. Par la suite, elle part plonger environ 12 heures par jour pour se nourrir, revenant la nuit pour allaiter son petit. Elle peut s’absenter jusqu’à trois jours. Au bout d’une à deux semaines, les jeunes otaries rentrent dans l’eau pour apprendre à nager.

Une femelle otarie des Galápagos avec ses petits – © Pierre Ferron

 

 

Comportement

Les otaries des Galápagos sont sédentaires et vivent en groupes sociaux reproductifs comptant une trentaine d’individus. Cependant, certaines plages, souvent près des principaux ports de l’archipel, accueillent des regroupements nocturnes pouvant atteindre plus de 400 individus. Cette espèce sociable ne craint pas les humains. Elle se repose fréquemment sur les plages, dans les rochers ou les corniches, à l’ombre de la végétation ou des rochers, ou encore en prenant des bains de soleil sur les plages de sable.

Deux otaries jouent sous l’eau aux Galápagos – © Frederic Larrey

 

 

Confusion avec l’otarie à fourrure des Galápagos

L’otarie des Galápagos (Zalophus wollebaeki) est souvent confondue avec l’otarie à fourrure des Galápagos (Arctocephalus galapagoensis), également appelée arctocéphale des Galápagos, une autre espèce de pinnipède endémique de l’archipel. Ces deux espèces partagent l’archipel, mais présentent des morphologies différentes. L’otarie à fourrure est plus petite et plus trapue que l’otarie des Galápagos. Elle possède un pelage plus épais et plus long, facilement visible lorsqu’elle est mouillée. Son museau et son cou plus courts lui confèrent une apparence souvent comparée à celle d’un ours. Le comportement et la localisation de ces deux espèces sont également des éléments importants pour les différencier. L’otarie à fourrure se limite aux côtes rocheuses de certaines îles, comme Fernandina et Isabela, où les eaux sont plus froides, mais cela sera abordé dans un prochain article dédié à cette espèce.

Photo de couverture – © Pierre Ferron

Personnalisez votre voyage avec Diving Experience

Recevez notre brochure

Recevez notre brochure - Diving Experience



    Personnalisez votre voyage